Tome 1, La main de cendre
Verset II : L'alliance à deux mains
Elle était là, son regard de prédateur s‘était à même posé sur moi, cherchant la moindre défaillance physique exploitable et utilisable dans mes moments de distractions les plus extrêmes.
Sa robe flottait sur la brise des profondeurs de la cité de Rune, son corps, véritable piège de l’esprit vous prive de votre énergie, à quoi bon lutter, vous êtes déjà perdant.
Son petit sourire laisse place aux frissons et renvoi votre cœur sur les terres du malaise, vous semblez étouffez, essoufflez, mais vous êtes toujours là, je suis toujours là, subissant les merveilles de sa rencontre.
Quelques pas ici et là bas, je marche, lentement, au ralenti, mon cœur marche avec moi, ses yeux toujours fermés et ce sourire constant, jouissant d’un rien qui entrainent mes pas les uns après les autres.
L’humidité discute tendrement avec les gouttelettes qui arrivent à la fin du séjour sur le bout de mes semelles usées par le temps, frappant le sol avec redondance.
Je suis ses pensées, elle est mes mouvements, ses oreilles affutées corrige ce qu’un humain aurait la possibilité d’écouter, c’est le second tour que j’effectue autour d’elle, et toujours souriante.
Me voilà en face d’elle, je pourrais effleurer sa bouche et ressentir la chaleur de son corps, mais rien, toujours souriante.
Sa main est mienne avant que la gravité puisse en juger les conséquences.
Doucement ses yeux s’éveillent, je m’y baigne avant même d’entreprendre mon prochain souffle, ses cils me barrent encore le passage, je suis déjà à elle et rien est encore fait.
Les voilà qu’ils me regardent, tout droit dirigés sur moi, même dans un haut degré de concentration, Shilen ne fera rien pour moi.
Je n’ai plus le temps de reculer que sa main se referme sur la mienne aussi vite que je l’eu prise.
Chacune de mes aura, tombent une à une comme si l’on m’attaquait de l’intérieur, chacune de mes cicatrices brulent afin de disparaître, chacune de mes expressions deviennent envisagés, chacune de mes échappatoires sont à oublier.
Rien à faire, si, je m’approche pour lui effleuré à l’oreille :
« Lil Valsharen Kyorl telanthus : Daedeloth »